[Appartement des Soma] Emménagement. + PV:Etincelle +

Seimei et Etincelle n'étaient pas arrivés depuis bien longtemps à Washington... Par conséquent, leur appartement était encore encombré de plein de cartons contenant tout un de choses plus ou moins différentes et surtout à toutes sortes d'usages... Il fallait faire du rangement, c'était clair que ça s'imposait. Dans un coin il y avait les cartons de Seimei, et dans un autre, ceux d'Etincelle. Au milieu: les cartons contenant les choses qui n'appartenait pas clairement à l'un ou à l'autre, au deux, ou à aucun des deux. Tout ça était en cours, et avançait doucement au gré des heures où les deux jeunes étaient à la maison... Seimei avait un petit boulot dans une boutique téléphonique et Etincelle allait encore au lycée. Ca devait lui faire bizarre, de finir ses années de lycée dans un établissement où l'on ne parlait pas sa langue d'origine... Bien qu'Etincelle comprenne tout à fait l'anglais, mais c'était surtout le parler qui l'embêtait un peu. Seimei, quant à lui, n'avait pas ce problème, il parlait très bien anglais et pouvait tenir une bonne conversation. Et surtout, chose très utile, il arrivait à convaincre les gens. D'acheter un téléphone par exemple... Mais ça pouvait lui servir à bien d'autres choses... Bref, tout ça n'ets pas encore d'actualité. Enfin, pas encore tout de suite, si l'on peut dire.

Seimei venait de rentrer d'être allé aire quelques courses, après tout, il fallait bien qu'ils mangent, même si c'était le vrai foutoir à l'appartement... Il avait garé sa Mini sur le parking de l'immeuble et était monté avec quelques paquets, principalement de la nourriture, et d'autres choses utiles (dentifrice, shampooing, savon...). Le Japonais avait ouvert la porte et déposé ses sacs sur une table encore recouverte par un plastique. Il avait fermé la porte derrière lui et s'était dirigé vers la cuisine en reprenant le sac de bouffe au passage. Etincelle ne tarderait plus à rentrer maintenant, elle aurait surement un petit creux. Seimei retourna dans la pièce principale et retira le plastique de la table et déposa un paquet de biscuits dessus. Il les avaient trouvés dans une échoppe à l'enseigne asiatique, ça plaira surement à sa soeur, elle en avait déjà marre de manger la nourriture si peu équilibrée des Américains... Bref, se détournant, il entreprit de défaire d'autres cartons, ceux du milieu, il s'occuperait des siens plus tard, lorsque l'on pourra se déplacer librement dans tout l'appart' sans bousculer quelque chose ou tomber sur un carton dont on avait aucune idée du contenu avant d'atteindre le bruit que ça faisait...
Enfin... Il se tourna sur sa gauche et ouvrit un paquet au hasard. Hum... Quelques bibelots à mettre sur les meubles et les étagères. Seimei les sortit un par un et les posa sur la table derrière lui, histoire de voir ce qui se proposait à lui... Des photos, des petites statuettes... Bien, il les disperça un peu partout sur les meubles et entreprit de voir ce qu'il y avait d'autre dans le fond du carton. Une grosse peluche... Mais qu'est-ce qu'elle faisait là? C'était une peluche de presque cinquante centimêtres de haut... Un gros chat. Elle faisait toujours sourire le jeune japonais... Il ne savait plus exactement quand il avait vu la première fois cette peluche mais souvent, lorsqu'ils étaient petits, sa soeur et lui, ils s'endormaient sur le canapé devant un dessin animé (Moguétaaa!! ><) en la tenant chacun par une petite main. Quel spectacle adorable ils devaient offrir à leurs parents ainsi... Il la sortit du carton et la posa sur le canapé avec un sourire avant de pousser le paquet dans un coin, il était vide. Il farfouillait dans un autre paquet depuis un moment... Il y avait plein de trucs que l'on met dans les colis quand c'est des choses fragiles qu'il y a à l'intérieur et il en mettait partout, sans trouver ce que c'était censé protéger... Ah! Ca y est! C'était un beau vase que maman avait laissé à Etincelle, mais celle-ci l'utilisait rarement, de peur de le casser. C'était devenu un attrape-poussière de plus... Il le posa sur une haute étagère et retourna à un autre carton.

Il était toujours plié en deux lorsque la porte de l'appartement s'ouvrit derrière lui...

Etincelle s’était réveillée plus ou moins tôt, oui, il fallait bien aller à ce nouveau lycée. Elle n’en avait pas envie. Quand elle s’extirpa de son lit, la jeune nippone découvrit l’appartement qu’elle partageait avec son frère rempli de carton… Sans la moindre présence du dit frère. Bah, il devait être parti à son boulot. Alors qu’elle slalomait entre les cartons pour s’asseoir à la table de la cuisine, pour petit déjeuner, Etincelle prit le paquet de céréales, un bol et la bouteille de lait. Elle s’installa en se dépatouillant dans son pyjama et commença à manger. Les céréales le matin n’était pas vraiment son petit déjeuner favori, mais elle faisait avec. Une fois son ventre rempli, la jeune fille repartit dans sa chambre afin de s’habiller. Il fallait bien. Elle resta un instant debout face à l’armoire ouverte. Les premiers cartons qu’ils avaient défaits étaient les vêtements, pour plus de facilité. L’armoire était pleine de couleurs mais comme chaque matin, Etincelle se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir mettre pour aller étudier. En effet, c’était tout de même plus facile au Japon, il y avait des uniformes, pas besoin de se casser la tête dès le matin. Finalement elle sortit un pantacourt couleur pêche et un top bleu ciel. Ca ferait bien l’affaire. Après tout, elle n’allait pas non plus à un défilé de mode. Une fois habillée, elle passa distraitement la main dans ses cheveux mi-longs pour leur donner un semblant d’ordre et prit son sac d’école après avoir enfilé ses chaussures. Et elle sortit dans le couloir, n’oubliant pas de fermer la porte derrière elle.

Sa journée au lycée était encore semblable à la première. Tout le monde la découvrait encore… Tout le monde ne l’avait pas encore vue. Elle était « la nouvelle ». Ca ne la gênait pas tellement, mis à part le fait que les garçons posaient bien trop souvent leurs yeux sur elle à son goût. Il n’y a que Seimei qui compte. Etincelle avait passé une journée normale, à éviter au maximum de se faire remarquer en cours, pour ne pas parler de son anglais hésitant, et à éviter les autres élèves également, pour la même raison et parce qu’elle trouvait ces américains bien trop étranges à ses yeux. Un garçon vint tout de même s’asseoir à côté d’elle à la cantine. Il lui glissa même les doigts dans les cheveux pour la décoiffer dans un geste qui se voulait amical, comprit Etincelle un peu plus tard. Il semblait gentil. Ils ont discuté un peu, sans plus. Il aimait bien la musique japonaise. Seul point commun pour l’instant. Etincelle était toujours sympathique avec les gens, bien qu’un peu timide. Enfin, plus tard, il pourrait devenir son ami, mais pour l’instant, elle voulait juste s’intégrer à ce nouveau pays.

A la fin de sa journée de cours, Etincelle prit le bus –ça la changeait du métro- pour rentrer à l’appartement, trajet inverse du matin. Le bus était une chose presque nouvelle pour elle, elle qui se déplaçait majoritairement en bus. Alors qu’elle grimpait les escaliers pour arriver jusqu’au palier de l’appartement de Seimei, laissant son sac trainer derrière elle, elle constata que la porte était déjà ouverte après y avoir glissé sa clef. *Seimei doit être rentré.* Etincelle poussa donc la porte et vit son frère… Enfin, son postérieur plutôt… Vu qu’il avait le nez dans les cartons et dos à elle. *Uhm… intéressant…* Rin menaçait de faire surface mais elle savait très bien que le corps d’Etincelle était trop fatiguée pour un retour à la maison digne des deux amants… Mieux valait attendre la fin du dîner, une fois que la petite aurait récupéré ses forces. Avec un sourire resplendissant, Etincelle pénétra dans l’appartement, fermant la porte derrière elle. Elle laissa son sac dans l’entrée et s’approcha discrètement de son frère, même si la porte faisait un bruit horrible pour quiconque voulait être discret. Elle le chatouilla alors en rigolant, avant de s’écarter un peu, en vue de représailles. Elle remarqua du coin de l’œil le vase précieux de Maman avant que son regard ne s’attarde sur la grosse peluche chat qu’ils avaient depuis tout petit ! Un large sourire éclaira de nouveau son visage et elle se jeta sur le canapé, bras ouverts pour prendre la peluche, criant un joyeux :

-Kyôôô !

Elle serra la peluche contre elle puis se tourna de nouveau vers son frère qui s’était redressé. Elle remarqua les sachets de courses et lui demanda :

-Qu’est-ce que tu as acheté de bon ?

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